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État des soumissions, 18 mois après

Cela fait maintenant 18 mois que le processus de soumission des Six Brumes a été fermé, afin de laisser l’occasion au comité de lecture d’évaluer les 10429 pages de manuscrits présentées à leur attention.

Mais après 18 mois, où en sommes-nous rendus? Voici quelques statistiques :

Romans

Manuscrits à évaluer
33%

Manuscrits potentiellement intéressants
21%

Manuscrits sélectionnés pour publication
3%

Manuscrits refusés
43%

Progression nette du travail de sélection
46%

***

Nouvelles

Manuscrits à évaluer
21%

Manuscrits potentiellement intéressants
5%

Manuscrits sélectionnés pour publication
6%

Manuscrits publiés
2%

Manuscrits refusés
66%

Progression nette du travail de sélection
74%

***

Que nous disent ces chiffres? Que 540 jours ont été nécessaires pour accomplir 60% de
l’évaluation finale des soumissions reçues sur les 4 premiers mois de l’année 2006. C’est
beaucoup. Voilà pourquoi nous n’acceptons plus de manuscrits. Si nous devions nous
pencher sur 18 mois de soumissions, cela nous prendrait probablement 20 ans, avec cette méthode.

Mais à quelle méthode fais-je allusion ici? Celle de prendre le soin d’évaluer patiemment
chacun des manuscrits dans le détail, d’en relever les forces et les faiblesses, d’émettre des
recommandations et de prendre soin d’intégrer les points de vue de tout le comité de lecture. Bref, d’oeuvrer dans la réponse détaillée et personnalisée, même si un manuscrit est refusé.

Or, plus le temps passe, plus nous remettons en doute cette méthode, qui coûte beaucoup en temps (bénévole), argent (frais de poste, impression) et en énergie. Comment alors
optimiser les rouages du comité de lecture?

Tor Books propose une méthode qui nous fait de l’oeil : l’envoi de 15-20 pages d’un manuscrit via Internet, assorties d’un synopsis. Cette méthode économise papier et argent, tout en rendant plus aisée la diffusion du document vis-à-vis du comité de lecture.

Nous pourrions ajouter à cette méthode une grille d’évaluation simple, qui rapporte de
façon sommaire les forces et les faiblesses d’un texte, sans entrer dans les détails. Cela nous permettrait d’évaluer plus de manuscrits, mais en étant moins précis et attentionnés.

Évidemment, nous ne pouvons pas utiliser cette méthode, pour l’instant. Mais cela se fera peut-être un jour, lorsque le présent travail du comité de lecture sera terminé.

Avant d’aller plus loin avec cette idée, nous aimerions savoir : qu’en pensez-vous?

9 réponses sur « État des soumissions, 18 mois après »

Je crois que l’échantillon de 15 pages est une excellente idée. Le membre du comité de lecture verra immédiatement s’il a envie de lire la suite ou non. Dans un cas positif, il pourra commander le reste du manuscrit. L’auteur gagne aussi, car il débourserait des frais de postes seulement quand ça en vaudrait vraiment la peine.

Je suis d’accord avec la technique des 15-20 pages. À mon avis, c’est assez pour discarter les textes très mauvais, ceux qui ne « fittent » pas dans les genres que vous publiez, trop courts, trop longs, trop clichés, etc.

Je trouve aussi que c’est une bonne idée. De plus, il n’est pas nécesaire que vous fassiez des commentaires très détaillés à chaque manuscrit refusé. C’est gentil évidemment, mais ce n’est pas votre travail, votre travail est de s’occuper de vos auteurs actuels ou éventuels. Je pense que c’est suffisant de dire « Manuscrit refusé, nous ne publions pas de littérature générale. » plutôt que « Ce manuscrit ne cadre pas dans nos genres mais le personnage principal est très intéressant et j’adore le style mais par contre il y a vraiment trop de virgules etc. etc. ». En tout cas, c’est mon opinion, je n’y connais rien, mais la première méthode me semble beaucoup plus efficace en termes de coût et de temps!

Je suis en accord avec le principe du comité de lecture, à condition que ça n’alourdisse pas le processus. Je pense que chaque manuscrit devrait être lu par une personne qui en évalue objectivement la qualité (à l’aide d’une grille, tiens) et qui recomande la lecture par un des éditeurs (ou on pourrait ajouter une étape entre les premiers lecteurs et les éditeurs, genre des lecteurs plus expérimentés, moins « grand public », qui s’y connaissent un peu plus). Ainsi, à chaque étape, il y a épuration et l’étau se resserre sur les bons manuscrits.

Aussi, le processus de soumission pourrait être anonyme, pour ne pas qu’un nom plus connu vous fasse de l’oeil. Ou vous pourriez simplement publier les gens que vous souhaitez publier, en les approchant.

Et… on pourrait savoir ce qui s’en vient en 2008? En fait, est-ce qu’on pourrait avoir des précisions sur la différence entre « manuscrits acceptés » et « manuscrits potentiellement intéressants? » Tu peux me répondre en privé si tu préfères.

Pour l’instant, nos plans pour 2008 demeurent plutôt flous. On devrait avoir plus de confirmations après le temps des fêtes.

La différence entre les manuscrits acceptés et les manuscrits potentiellement intéressants est assez simple.

Les manuscrits acceptés seront publiés. Les manuscrits potentiellement intéressants nous attirent, mais nous devrons faire des choix. Certains seront malgré tout refusés, d’autres seront publiés.

Je trouve que l’idée est bonne. Ne serait-ce que parce que ça vous permettrait de passer au travers des manuscrits reçus plus rapidement. Et, avous-le, même s’il est agréable pour un auteur de recevoir sa copie commentée et corrigée, ce n’est pas toujours réaliste. Et plus vous grossirez, plus vous recevrez de soumissions et moins vous aurez le temps de tout commenter. Maintenant est un bon moment pour vous doter d’un système réaliste.

Je crois que cela pourrait être une bonne chose, mais je ne peux m empêcher de croire qu un manuscrit nous révèle tout ce que possède son âme en progressant dans sa lecture. Quelques fois les premières pages sont maigres, mais en les tournant nous restons agréablement surpris de ce que peut nous révéler le coeur du livre. qui de nous n a pas fait cette expérience?

Un lecteur sera prêt à faire confiance à un auteur qu’il connait. Il va continuer son livre même si le début est boiteux, parce qu’il le sait déjà : la suite VA être géniale. Par contre, personne ne pourra faire cette prédiction en lisant l’oeuvre d’un nouvel écrivain. Il est donc préférable pour eux d’avoir une écriture solide, et ce, dès la première page. Et c’est normal.

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