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Écrire et publier au Québec… grâce à Alire!

C’est une histoire que j’ai l’impression, d’un côté, d’avoir raconté mille fois, et de l’autre, d’avoir confiné à mon seul esprit.

À l’automne 1998, mon collègue Jonathan Reynolds et moi-même, à l’époque étudiants au programme de Lettres du Cégep de Sherbrooke, foulons le sol du Salon du livre de l’Estrie, au Centre culturel de l’Université de Sherbrooke – sept ans avant d’y remettre les pieds comme éditeurs, grâce à Sylvie Luce Bergeron, directrice générale de l’événement pendant plusieurs années.

Sur place, un kiosque retient notre attention : celui des éditions Alire. Nous y rencontrons Francine Pelletier, auteure et bâtisseuse incontournable de cette, à l’époque, nouvelle maison d’édition. Je ne me rappelle plus du tout de la conversation, mais elle doit probablement porter sur l’édition.

Trois ans plus tard, Jonathan et Marki Saint-Germain fondent Les Six Brumes de la Société Secrète inc, le nom étant basé sur l’idée que « Chut! Alire ne doit pas connaître tout de suite le secret de notre existence! » 😉

Quelques années plus tard, nous commençons à participer aux Congrès Boréal, recevant un accueil de milieu de la SFFQ d’abord prudent, puis, les années ayant fait leur travail, de plus en plus chaleureux.

Au Salon du livre du Saguenay Lac-Saint-Jean, en 2008 ou 2009, Jean Pettigrew, éditeur chez Alire, m’aborde en discutant de la question des imprimeurs de livres. Il me demande avec qui Les Six Brumes font affaire. Surpris par mes réponses, il me lance tout de go « Pourquoi tu ne fais pas imprimer chez Transcontinental à Sherbrooke? ». Comme j’habite cette ville depuis déjà quelques années, je me sens vraiment stupide de ne pas y avoir pensé. Mais reconnaissant aussi. J’applique son conseil, ce qui nous permet de baisser nos prix de production. Et aussi notre garde.

Et si Alire n’était pas un compétiteur? Peut-il exister une certaine fraternité parmi les éditeurs, comme parmi les auteurs?

Peu de temps après, Jonathan rejoint les rangs des éditions Z’Ailées d’Amy et Karen Lachapelle, pour qui il commence à oeuvrer derrière le kiosque en salons du livre, ainsi qu’à la direction littéraire.

Quelques années plus tard, Jonathan se joint à l’équipe de vendeurs d’Alire au Salon du livre de Montréal.

Puis, en 2014, c’est le Congrès Boréal de Québec. Lors de cet événement, Jean Pettigrew approche Jonathan et lui offre de travailler à titre de coordonnateur pour la revue Solaris. La suite fait partie de l’Histoire…

Un peu après, Isabelle Lauzon et Geneviève Blouin (auxquelles se joint Carl Rocheleau) proposent un projet aux Six Brumes, « Écrire et publier au Québec : Les littératures de l’imaginaire ».

Après avoir lu le manuscrit, Jonathan parle du projet avec Jean Pettigrew, chez Alire. Ce dernier accepte de le lire aussi…  et confirme qu’il en écrira la préface.

Imaginez.

C’est un peu comme si Patrick Senécal préfaçait votre livre d’horreur… ah oui, c’est vrai, il le fera pour « Horrificorama »! Merci Patrick!

Sauf que Jean Pettigrew, c’est un peu le Jean Reno de l’édition :


Bref, quand Jean Pettigrew préface une de vos publications, c’est un peu comme Jean Reno qui vous annonce que vous pouvez faire partie de sa bande de tueurs (d’acteurs) professionnels.

C’est une belle marque de reconnaissance.

D’ailleurs, il y a quelques années, nous avions appris que ce fut grâce à Jean Pettigrew si Les Six Brumes n’ont pas eu de mal à se trouver un distributeur dès le début, en 2002…

Merci Jean. Merci Alire.

Et merci à vous, lectrices et lecteurs, qui continuez de rendre notre projet des Six Brumes encore possible, après toutes ces années. Si vous avez envie de nous lire et de nous soutenir encore en 2017, c’est par ici.