Les murmurantes : le journal des Sorciers

Les murmurantes

Le journal des Sorciers de la Mauricie

Le rituel a commencé.

Sera transposé ici, petit à petit,
le récit illustrant sa réalisation.

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23 juin 2016
Message de HAUTE-MAURICIE par l’adepte Geneviève Blouin

Ariane Gélinas, la sorcière de Clova, n’a jamais été une personne ordinaire. Petite fille solitaire errant sur les berges à Grandes-Piles, elle s’inventait déjà des histoires de fantôme. Pour sa part, l’invocateur de la Tuque, François Martin, communie depuis longtemps déjà avec l’esprit des lieux qu’il visite. De spectre en invocations, les sorciers de la Haute-Mauricie ont acquis de puissants alliés au sein des forces démoniaques.

Comme ils m’ont promis de me faire bénéficier des pouvoirs de ces précieux alliés s’ils remportaient la compétition arcanique qui les oppose à leurs rivaux, j’ai accepté de leur servir de voix et de les aider à immortaliser leurs pensées dans le journal des sorciers. Je n’ai nulle crainte qu’ils renient leur parole : le pacte a été scellé en présence d’un démon familier qui s’en porte garant.

Cela dit, ils ont aussi, sous mes yeux, conclut un autre pacte : ils ont promis de vous faire trembler, pauvres lecteurs!

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La sorcière Ariane Gélinas nous entretient sur l’énigme du hameau de Clova

On dit parfois que le lieu de notre enfance marque fortement notre existence. C’est mon cas : née à Grandes-Piles, où j’ai vécu les douze premières années de ma vie, je garde de ce village de la Mauricie des souvenirs puissants, à l’atmosphère teintée de fantastique. J’étais une petite fille solitaire qui s’inventait sans cesse des histoires, que ce soit à l’intérieur de la forêt, souveraine dans la région, ou encore sur les berges du Saint-Maurice. Idem pour le tracé de la voie ferrée, qui me fascinait, et dont le prolongement des rails en plein bois – aux abords du Réservoir Gouin – a eu pour conséquence la fondation de plusieurs villages tributaires de la foresterie.

Car, même si j’ai grandi dans Mékinac (dont Shawinigan est la ville phare), j’ai toujours tourné mon regard vers le Nord, magnétisée – entre autres – par les récits de mon père (possédant une formation en assainissement des eaux). Ce dernier m’expliquait que le Saint-Maurice trouvait sa source lointaine dans le Réservoir Gouin, dont le niveau d’eau et la superficie avaient été déterminés par l’homme, afin de rendre le Saint-Maurice navigable à l’année. Et que les berges que je contemplais de Grandes-Piles, avec le charmant village de Saint-Jean-des-Piles blotti dans les montagnes courtaudes sur l’autre versant, avaient jadis abrité un affluent beaucoup plus modeste.

Je m’étais alors surprise à remonter à rebours le tracé du Saint-Maurice sur une carte routière de la Mauricie. À observer la forme insolite du Réservoir Gouin – j’ai toujours trouvé qu’il ressemblait à un Kraken – au nord d’une poignée de villages fantômes : Rapide-Blanc, Windigo, Oskélanéo… Sans oublier ces Zecs et ces pourvoiries nombreuses, à la forêt luxuriante, dotées de noms parfois fantaisistes, à l’instar de la Seigneurie du Triton. Et ces hameaux qui s’adaptaient tant bien que mal aux changements économiques, Parent, Clova…

Clova, surtout, m’a intriguée, notamment par les 36 irréductibles habitants qui s’accrochent à ce village d’autrefois 600 âmes, communauté pourvue de tous les services essentiels, à l’époque où l’industrie forestière en avait fait l’un de ses fleurons. J’ai donc suivi sur la carte le contour des rares rues survivantes, orphelines pour la plupart de noms (les maisons de Clova, accessibles par des routes en terre ou en gravier, ne sont pas numérotées). Le souhait de visiter ce hameau, à quelques kilomètres de la frontière de l’Abitibi-Témiscamingue, à l’extrême ouest de l’imposant Réservoir Gouin, est devenu irrépressible. Je suis montée à bord du train Montréal-Senneterre, que j’aime emprunter au moins une fois l’an, tant il parcourt majestueusement la Haute-Mauricie. J’ignorais encore que Clova possédait un énigmatique quartier fantôme…

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Le conjurateur François Martin évoque les spectres du passé de La Tuque

Je suis de ceux qui aiment croire que les chemins que nous parcourons et les lieux que nous visitons laissent sur nous leurs traces, semblables aux empreintes de nos pas dans le sol ou à ces mots gravés dans l’écorce d’un arbre séculaire pour figer un moment et marquer notre passage. Aussi ont-ils leur histoire – leur vie propre, dirait-on – et gardent-ils quelque chose de nous comme nous-mêmes en conservons de bons ou moins bons souvenirs. Celui ou celle qui s’y replonge peut bien alors, sciemment ou non, faire revivre tout un petit monde! Le projet du recueil Les Murmurantes constituait donc pour moi une formidable occasion de revisiter les lieux de mon enfance, soit la ville de La Tuque où je suis né en 1980 (je ne suis pas parti bien loin, d’ailleurs, puisque je vis maintenant à Trois-Rivières). Je suis toujours très attaché à cette municipalité, entre autres parce que la quasi-totalité de la famille nombreuse de ma mère y a longtemps habité aussi, donnant même son nom à un quartier de La Tuque, le quartier Filion.

Passionné par toutes les formes d’art flirtant avec le surnaturel, j’ai collaboré pendant quelques années à la revue Solaris, pour laquelle je rédigeais alors des commentaires critiques d’œuvres de science-fiction, de fantastique, d’horreur, de fantasy, etc. Ça m’a permis de découvrir différentes facettes du fantastique québécois, auquel j’ai par la suite consacré mon mémoire de maîtrise. Comme auteur, toutefois, je suis un nouveau venu. Bien que j’aie peu publié (principalement dans la revue Mœbius), mes nouvelles m’ont valu de remporter le Prix Clément-Marchand en 2010 (un an à peine avant une certaine Raphaëlle B. Adam!) et le premier Prix littéraire Thérèse-Denoncourt en 2015. Pour Les Murmurantes, je me suis inspiré des univers fantastiques de Jules Verne et du réalisateur Guillermo del Toro afin de mettre en scène, dans ma novella intitulée Temps double, La Tuque en proie à une inquiétante manipulation du temps. Et s’il devenait possible de contrôler la course inéluctable des heures, de jouer avec les multiples rouages de l’existence plutôt que d’y être bêtement soumis? Or, qui sait quels affreux secrets et quels spectres repoussants peut éveiller celui qui se joue du sort? Qu’est-ce qu’un fantôme, d’ailleurs, sinon un drame condamné à se répéter? Je vous invite donc à (re)visiter, en compagnie du jeune Simon Tessier-Lagacé, la ville de La Tuque telle qu’elle pouvait être dans les années 1990 aux yeux d’un garçon à l’imagination débordante… et aux desseins plutôt sombres. Simon recevra un cadeau issu d’un autre temps qui modifiera sa perception du monde, voire qui transformera le monde lui-même. Oserez-vous le suivre?

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21 juin 2016
Entrevue de GRAND TROIS-RIVIÈRES par la disciple Mariane Cayer

Ils sont en retard!!!!!!!!

Ça m’énerve royalement parce que je me suis tapée deux heures de route jusqu’à Trois-Rivières pour faire une entrevue avec eux et là… ils ne sont pas là.  J’ai beau revérifier mes courriels à répétition, ni Michel, ni Mathieu ne donnent de signes de vie.  Et ils ne sont pas dans le café non plus.  Non, la seule personne qui s’y trouve en ce moment est un vieil homme à l’air confus, qui a l’apparence d’un hipster déchu à la sauce fou du village.  Pourtant, quelque chose me fascine en lui.  Il a comme une certaine noblesse naturelle qui transpire à travers lui.  Ça transpire à de petits détails, qui excluent sa longue chevelure avec une calvitie parfaitement visible et une barbe mal taillée.  Remarquant mes petits regards de travers, l’homme se déplace vers ma table.  Ouille, il s’assoit devant moi!!!

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13 juin 2016
Missive de MÉKINAC par le cultiste Pierre-Alexandre Bonin

Avant de devenir le wurdalak de Saint-Tite et la shamane de Saint-Adelphe, Frédérick Durand et Raphaëlle B. Adam étaient des gens comme vous et moi. Ce n’est qu’au prix de longues recherches dans les arcanes de la magie la plus noire qu’ils en sont arrivés à se tailler une réputation aussi enviable, et que le terrible duo de Mékinac a instillé la peur dans les cœurs les plus endurcis.

Pour vous prouver à quel point ces deux écrivains ont du talent et qu’ils méritent votre appui, j’ai tout risqué pour colliger ce que vous allez lire à leur sujet. On a beau me présenter comme le cultiste responsable de leur campagne de promotion, reste qu’on ne vous a pas tout dit.

En fait, je leur suis lié par un puissant enchantement, un sort terrible lancé conjointement par Frédérick et Raphaëlle. J’étais acquis à leur cause, mais ils ont préféré ne rien laisser au hasard. Telle est la nature du duo de Mékinac, le plus puissant des trois groupes en présence.

Je vous en conjure, ne vous mettez pas en travers de leur chemin, ou vous le regretterez amèrement. Et de toute manière, qui voudrait résister à la plume glaçante du wurdalak et à l’atmosphère envoûtante des récits de la shamane ?

Tremblez pauvres mortels, et contemplez ce que ces deux puissants sorciers ont laissé derrière eux comme sacrifices, afin de recevoir en retour les incommensurables pouvoirs qui sont leurs.

Vous aurez été prévenus…

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Le Wurdalak Frédérick Durand nous entretient du mystère entourant le célèbre Festival de Saint-Tite

Je suis né à Trois-Rivières, où j’habite toujours en 2016, après avoir passé mon enfance à Champlain (village situé dans les environs). Quand j’étais plus jeune, je n’avais pas fréquemment l’occasion de lire des récits fantastiques contemporains dont l’action prenait place près de chez moi, voire au Québec. Pour certains amis de l’époque, une telle donnée relevait de l’aberration :

– Penses-tu vraiment que je pourrais croire à ton personnage, l’inspecteur Robichaud, qui vit à Sherbrooke ?

– Tu devrais y croire, parce qu’il existe probablement, même s’il n’a pas nécessairement ce nom-là.

Ce genre de perception ne se limitait pas à une seule personne. Bien des années plus tard, un distingué collègue professeur me confiait sa réticence par rapport aux récits qui prenaient place au Québec.

– Drummondville, soupirait-il, ça suffit à me faire décrocher.

Lui, de toute façon, lorsqu’il publierait son roman (sur lequel il travaille depuis plus de vingt ans…), serait au-dessus de telles considérations.

Pour ma part, je ne partageais pas cet avis. J’avais eu une révélation dès l’adolescence en découvrant quelques films fantastiques réalisés au Québec – dont Rage et Frissons, de David Cronenberg, qui se déroulent à Montréal : cette superposition de lieux familiers et d’éléments surnaturels, loin de nuire au récit et à son impact, en décuplait l’étrangeté. Oui, ça arrivait aussi près de chez nous… pas juste dans des villes américaines ou européennes.

Avec les années, j’ai eu l’occasion de contribuer à ce corpus. J’ai mis en scène la région dans divers projets. Par exemple, toute la première moitié de mon thriller Au rendez-vous des courtisans glacés (Les Six Brumes, 2015) prend Trois-Rivières pour cadre, de même que La maison au fond de l’impasse (Vents d’Ouest, 2011) et des romans inédits (l’un d’eux se déroule à Ste-Geneviève-de-Batiscan ; un autre suit les déboires d’un groupe de musiciens qui répètent à Cap-de-la-Madeleine et se produisent en spectacle dans le cadre d’un festival régional situé à Saint-Pierre-les-Becquets).

« L’arrière-pays » se prête particulièrement bien au fantastique, par ses décors naturels, son atmosphère, et, parfois, cette impression que le temps n’a pas d’emprise sur ces lieux qui échappent à l’urbanité, à ses diktats, à ses modes et à ses engouements éphémères. Des collections complètes de romans fantastiques en ont célébré la force d’évocation (entre autres « Angoisse », publiée aux éditions Fleuve Noir entre les années 1950 et 1970).

Pour ma nouvelle à paraître dans Les Murmurantes, j’ai combiné la culture western/country, l’exploration d’un cadre pittoresque et hautement rassembleur (Saint-Tite et son festival western annuel, mondialement connu), le choc provoqué par divers contrastes… J’ai bien sûr eu l’occasion de visiter le festival western à plusieurs reprises et son irréalité m’a chaque fois étonné: allez à Saint-Tite en novembre et vous découvrirez une petite ville charmante, qui n’a rien à voir avec le climat frénétique et bariolé propre au festival. Il est difficile de circuler, les odeurs de friture se mêlent à celles des chevaux, voire des visiteurs. Plus les heures filent, plus on assiste à des scènes improbables et plus on croise des personnages hauts en couleur qui sortent d’on ne sait où. Où vont-ils après le festival ? Jouent-ils ou croient-ils réellement aux rôles qu’ils incarnent, cowboy, hors-la-loi ou autre hybride ? Ces éléments me paraissaient se prêter à un récit fantastique.

Ma nouvelle suivra donc un couple en crise, espérant, le temps d’une fin de semaine, oublier les fissures qui sont en train de le détruire. Lorsqu’ils assisteront à des scènes extravagantes, ils penseront d’abord avoir affaire à des énergumènes dont l’alcool altère le comportement. Une analyse plus approfondie de la situation révélera bientôt que l’explication n’est pas si simple…

Une seule façon d’en savoir davantage : partir à la découverte des Murmurantes !

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La shamane Raphaëlle B. Adam nous parle des disparitions de St-Adelphe

Je suis originaire de Shawinigan-Sud, où j’ai passé la majeure partie de ma vie (mes parents y résident encore, et j’y reviens environ une fois par mois.) Même si j’habite aujourd’hui à Sherbrooke, j’ai conservé un sentiment d’appartenance très fort pour la Mauricie, qui m’a vu naître, grandir et évoluer, depuis le primaire jusqu’au baccalauréat. Mes racines sont donc dans cette belle région, dont le potentiel mystérieux et envoûtant me semble accentué par l’abondance de lacs et de forêts qui recouvrent son territoire (combien d’aventures fantastiques ai-je vécues, enfant, en explorant ces bois denses et en parcourant ces champs balayés par la brise?)

Bien que je me plaise à inventer des histoires depuis que je suis en âge de m’exprimer, je suis une « petite nouvelle » dans le milieu littéraire québécois. J’y ai commencé mon incursion plus officielle en 2011, en gagnant le Prix Clément-Marchand et, en 2012, j’ai publié ma nouvelle gagnante dans la revue Alibis. Depuis ce temps, j’ai publié également dans d’autres revues (Solaris, Clair-Obscur) et j’ai complété ma maîtrise en création littéraire à l’Université de Sherbrooke. Quand on m’a approchée pour joindre l’équipe des Murmurantes, ma réponse n’a pas tardé : évidemment, que je voulais être de la partie! Avoir la chance de participer à un projet qui allait être publié, en compagnie d’auteurs talentueux que je respecte beaucoup, avec pour toile de fond ma région adorée et pour thématique le fantastique que j’affectionne depuis toujours… Difficile de résister!

Après mûre réflexion, j’ai fait le choix de situer ma novella dans la MRC de Mékinac, plus précisément dans le village de Saint-Adelphe. La famille de ma grande complice du secondaire (salut Mylène!) y réside depuis des générations, et j’ai eu l’occasion d’y passer de bons moments, durant ces étés où mon amie m’a fait découvrir les multiples sentiers qui sillonnent la forêt, les berges de la rivière Batiscan, la maison ancestrale de sa famille et le village lui-même, avec son impressionnante église. Je trouve que le secteur de Saint-Adelphe est peu connu à l’échelle du Québec et qu’il présente de nombreuses possibilités pour un récit fantastique ; c’est donc avec enthousiasme que je me suis plongée dans l’histoire du village et dans la visite de ses lieux particuliers (avec l’appui précieux de ma comparse), afin d’étoffer l’univers de ma novella.

Je vous convie donc à découvrir l’histoire de Marie-Chloé, une jeune artiste à la santé fragile qui, à la suite du décès de sa grand-mère, hérite de la demeure familiale située à Saint-Adelphe. Quelques jours après son arrivée, elle est confrontée à la disparition nébuleuse d’un nouveau-né ; troublée, voire fascinée par cet événement qui suscite d’étranges réactions chez les habitants du village, elle se met en tête de découvrir les secrets enracinés dans la communauté de Saint-Adelphe. Dès le départ, J’ai tenté de donner à mon récit une ambiance se situant dans cette zone trouble où s’entremêlent le lugubre et le féérique, le tout en cherchant à créer un suspense captivant du début à la fin. Je crois bien y être parvenue, mais je ne peux en être entièrement certaine ; vous seuls, chers lecteurs des Murmurantes, pourrez me dire si j’ai accompli ma mission…!

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8 juin 2016
Dévoilement des synopsis du duo HAUTE-MAURICIE

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Le duo de sorciers de HAUTE-MAURICIE, composé d’Ariane Gélinas et de François Martin, prépare les deux incantations suivantes dans le cadre des Murmurantes :

Ariane Gélinas, la sorcière de Clova

Titre à confirmer

« Damiane Saint-Ours, archiviste médicale à la fin de la vingtaine, est pourvue d’une sensibilité telle qu’elle ressent souvent le besoin de s’isoler. Sa passion pour l’exploration urbaine, mais surtout rurale (rurex), lui permet de trouver la quiétude recherchée. Lors d’une fin de semaine, à la fin d’octobre, après avoir découvert l’existence du hameau de Clova sur une carte, elle part en voiture sur les routes forestières, au sud du Réservoir Gouin. Elle arrive dans un village pratiquement désert, où l’auberge et le restaurant sont fermés. L’un des trente-six habitants du hameau lui révèle, à contrecoeur, que « le village est fermé jusqu’au premier janvier et que personne ne vient à Clova pendant cette période ». Il l’invite à revenir à la fin de juin.

Mais Damiane refuse d’avoir parcouru tous ces kilomètres en vain. Et puis, l’automne, malgré le mois d’octobre avancé, y est d’une beauté ardente. De plus, en haut de la colline, aux abords de l’église convertie en entrepôt, elle repère un quartier fantôme particulièrement attrayant. Elle plante donc sa tente parmi les vestiges après avoir feint de partir.

Clova
Peu à peu, Damiane comprendra pourquoi, chaque année, le village est fermé pendant cette période. Un événement dramatique a jadis entraîné la colère et l’exil de plusieurs habitants. Pourquoi 36 d’entre eux ont-ils décidé de demeurer malgré tout à Clova, dont « l’aînesse »…? »

François Martin, l’invocateur de La Tuque

Temps double ou Les heures supplémentaires

« Le jeune Simon Tessier, 10 ans, a toujours été persuadé que son grand-papa Maurice possédait l’étrange pouvoir de contrôler le temps, de le suspendre ou d’accélérer sa course pour le modeler selon ses humeurs changeantes. Aussi, lorsque sa mère lui apprend qu’il a été emmené à l’hôpital de La Tuque parce que son coeur a cessé de battre pendant un bref mais terrible instant, le garçon croit tout bonnement que son grand-père a volontairement fomenté cette pause dans le quotidien de ses proches. Or, lorsque le septuagénaire lui fait cadeau de sa vielle montre de gousset et lui révèle l’usage cabalistique qu’il en a fait toute sa vie durant, les choses se compliquent pour Simon, qui voit désormais le monde et ses rouages avec une intensité nouvelle, exacerbée. En outre, tout porte à croire qu’il réveille de vieilles disputes, qu’il ouvre de vieilles blessures chez ses concitoyens. Et si le temps n’était qu’une convention, une bête invention de l’Homme? Et s’il suffisait de changer l’heure pour se venger d’un opprobre? »

François Martin est né à La Tuque en 1980. Installé à Trois-Rivières depuis 1996, il y a été tour à tour archiviste, libraire et critique littéraire (Solaris, Les libraires). Récipiendaire en 2010 du prix Clément-Marchand et en 2015 du premier prix littéraire Thérèse-Denoncourt, il est également titulaire d’une maîtrise en Lettres de l’Université du Québec à Trois-Rivières. Récemment, on a pu lire ses nouvelles dans la revue Moebius. Passionné par toutes les formes d’art flirtant avec le surnaturel, il travaille actuellement à son premier recueil de nouvelles.

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Le clan HAUTE-MAURICIE a reçu l’appui formel de l’auteur Mathieu Fortin.

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5 juin 2016
Dévoilement des synopsis du duo GRAND TROIS-RIVIÈRES

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Le duo de sorciers de GRAND TROIS-RIVIÈRES, composé de Michel Châteauneuf et de Mathieu Croisetière, prépare les deux enchantements suivants dans le cadre des Murmurantes :

Mathieu Croisetière, le démoniste de Ste-Ursule

Les Chutes

Dans l’histoire intitulée Les Chutes, le narrateur, Mathieu, se rappelle d’étranges événements qui ont eu lieu à l’été 2001 à Sainte-Ursule, la petite municipalité mauricienne (environ 1400 habitants) d’où il vient, et impliquant trois autres de ses amis. Alors à la fin de son cégep, Mathieu a l’habitude de revenir à la maison familiale pour travailler sur la ferme voisine. Le soir, il traîne avec ses amis, entre autres au vieux couvent de religieuses ‒ aujourd’hui détruit ‒ situé au cœur du village, ainsi qu’au Parc des Chutes de Sainte-Ursule, un site touristique bien connu aménagé près de la rivière Maskinongé, qui s’écoule à cet endroit le long de dénivelés hauts de 70 mètres. Une nuit, après avoir quitté le bar de danseuses situé non loin des Chutes, les quatre amis décident de terminer la soirée là-bas. C’est alors qu’ils sont confrontés, le long des sentiers et des aménagements du Parc, à une présence d’origine inconnue qui les transportera, temporairement, dans un tout autre monde.

Mathieu Croisetière est né et a grandi à Ste-Ursule. Connu d’abord pour sa poésie, il s’est depuis peu fait connaître pour ses nouvelles noires et fantastiques publiées dans les revues Alibis et Solaris. Il a d’ailleurs remporté le prix Alibis en 2014 et, la même année, a obtenu la mention « finaliste » ‒ aux côtés de la gagnante Josée Lepire ‒ au prix Solaris pour sa nouvelle « Mon beau sapin » (publiée ultérieurement dans la revue sous le titre « Le Gardien »). Les Chutes demeure bien entendu une fiction, qui plus est une fiction fantastique, mais il s’inspire malgré tout, en plus de lieux historiques qui ont existé ou qui existent encore, d’événements et de personnages réels.

Pour plus de renseignements sur les Chutes : https://fr.wikipedia.org/wiki/Parc_des_Chutes-de-Sainte-Ursule

Michel Châteauneuf, l’iconoclaste du Vieux Trois-Rivières

Le Club des 4 contre les disciples de Théo

À la fin des années 50, Jean et Réjean Saint-Jean, des frères jumeaux de Sainte-Geneviève de Batiscan, quittent leur village pour entreprendre leur cours classique au collège des Trois-Rivières. C’est là qu’ils se lieront d’amitié avec Jacques, lequel connait comme pas un les portes dérobées et les lieux secrets de la sinistre maison d’éducation où ils se trouvent enfermés. À l’occasion de quelques indiscrétions, les détectives en herbe découvriront que certains de leurs professeurs s’adonnent à des activités peu catholiques pour des prêtres…

Le clan GRAND TROIS-RIVIÈRES a reçu l’appui formel de l’auteur et éditeur Frédéric Raymond.

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26 mai 2016
Dévoilement des synopsis du duo MÉKINAC

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Le duo de sorciers de MÉKINAC, composé de Frédérick Durand et de Raphaëlle B. Adam, propose les deux incantations suivantes dans le cadre des Murmurantes :

Raphaëlle B. Adam, la shamane de Saint-Adelphe

Titre à confirmer

 « À la suite du décès de sa grand-mère maternelle, Marie-Chloé Cossette hérite de la maison familiale située à Saint-Adelphe, village de la Mauricie que ses parents ont quitté juste avant sa naissance. Artiste à la santé fragile, elle est bien décidée à venir se ressourcer dans ce coin de pays où son père n’a jamais voulu remettre les pieds.

Toutefois, peu après son arrivée, la quiétude du village est troublée par la disparition d’un bébé naissant. Alors que certains habitants semblent alarmés, d’autres paraissent, aux yeux de Marie-Chloé, un peu trop indifférents au drame qui secoue la communauté… Prise au cœur du tumulte, le sommeil traversé de rêves étranges et de lointains pleurs de nourrissons, elle décide de mener sa propre enquête, qui lui fera rapidement comprendre qu’il y a plus derrière la disparition de cet enfant que ce qu’elle aurait pu croire… »

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Frédérick Durand, le wurdalak de Saint-Tite

 Titre à confirmer

 « Comme au temps des plus anciens, nommer c’est reconnaître, c’est faire exister, c’est rendre éternel » (Jacques Attali)

« Un couple en crise se rend au festival western de St-Tite parce qu’il s’était depuis plusieurs mois engagé à y être (la famille de la conjointe réside là, en plein coeur du festival, où elle loue d’ailleurs des chambres aux festivaliers).

Partis se promener en soirée pour essayer d’oublier leurs problèmes, les deux individus remarquent une ruelle d’où semble se matérialiser un cowboy à cheval. Ce dernier se conduit d’une manière agressive et violente. Les deux personnages croient avoir été victimes d’une illusion d’optique, l’alcool aidant. Mais en se rendant à l’endroit d’où l’homme a surgi, ils découvrent un curieux saloon ouvert pour l’occasion. À l’intérieur s’entassent toutes les figures mythiques de l’univers western, figures qui, tôt ou tard, quittent ces lieux pour arpenter la ville dans un but très précis.

Si nommer quelque chose, c’est le faire exister, comme l’affirme l’intellectuel français Jacques Attali, les rêves et fantasmes qui s’accumulent dans un lieu précis finissent peut-être par en concrétiser la charge affective et symbolique. Année après année, plusieurs visiteurs du festival western entretiennent une relation ambivalente avec l’événement : comme des enfants qui jouent, ils y croient en sachant que c’est faux. L’espace de quelques jours, ils s’inventent une vie rêvée pour échapper à la banalité de leur quotidien. La charge affective de cette existence imaginaire, répétée depuis des décennies, se cristallise donc, et c’est ce que comprendront peu à peu les protagonistes de ce récit.

Plusieurs figures typiques de cette culture populaire s’incarneront dans les rues de St-Tite, et puisque, de tout temps, le vivant a voulu vivre, ces êtres fantasmatiques ont un but précis : ils souhaitent remplacer ceux qui les ont fait naître et s’imposer comme la seule et vraie réalité. Cette situation n’ira pas sans violence. »

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Le clan MÉKINAC a reçu l’appui formel des auteurs Pierre-Luc Lafrance et  Dominic Bellavance.

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