Vient maintenant le tour de Guillaume Houle à rendre hommage à L’AURORE. Il y a dix ans, il fit naître son pseudonyme L’Empereur Ghoule pour sa première nouvelle publiée, KARSAR, dans les pages du collectif. Cet alter-ego rôde toujours, silhouette rappelant celle de la Faucheuse, et sa faux attend de nouvelles victimes, ses prochains lecteurs…
« Électron libre gravitant autour du projet de L’Aurore par le biais de mon ami Jonathan Reynolds, j’ai été en peu de temps impressionné par l’aspect concret du projet. Bien que cela puisse paraître étrange, 10 ans et 23 publications des Six Brumes plus tard, l’idée de participer comme auteur à la création d’un « vrai livre » me semblait être un pas de géant vers la concrétisation de ces rêves fous qu’on imagine à l’entrée dans la vie adulte.
En réalité, ma contribution du côté des Six Brumes allait plutôt me permettre de développer des talents dans un aspect du travail que je n’imaginais pas encore tout à fait : soutenir les créateurs et leurs créations. C’est en effet dès 2001 que je me suis joint aux Six Brumes à titre d’agent de promotion, dans le but de vendre le maximum de copies de L’Aurore possible.
La succession des événements demeure floue dans mon esprit : lancement au Petit Musée de l’Imaginaire de Montréal (aujourd’hui défunt), vente inespérée de 30 exemplaires de L’Aurore à la Foire du disque indépendant (FOIN) de Montréal, consignation de copies dans des librairies et magasins de jeux de rôles… je ne me souviens plus du reste.
En 2012, 10 ans après la naissance de L’Aurore, je réalise que je lui dois beaucoup. C’est grâce à ce projet de fou, né de la rencontre de Marki St-Germain et de Jonathan Reynolds, si j’oeuvre aujourd’hui à titre de directeur des publications de la maison d’édition Les Six Brumes et d’agent de développement culturel au Conseil de la culture de l’Estrie, deux occupations qui me permettent d’aider la relève québécoise & francophone à faire son chemin dans le merveilleux monde des arts et lettres québécois, canadien et international.
Merci, L’Aurore.
– Guillaume Houle, directeur des publications et alter-égo de l’Empereur GHOULE »